Le Musée Huguenot Allemand à Bad Karlshafen |
L'histoire - 7. La fuite des huguenots1. Le nom des huguenots Pour la liberté de la foiOn the flight with all belongings Dans un premier temps, il est important de souligner que les huguenots ne furent pas expulsés de leur patrie. Au contraire, Louis XIV avait stipulé dans son édit de Fontainebleau, qu'il promulgua en octobre 1685, qu'il était interdit pour ses sujets protestants de quitter le pays. Seuls les prédicateurs devaient quitter la France en 15 jours, s’ils ne s’étaient pas convertis au catholicisme auparavant. Un autre fait est à mettre en évidence : les huguenots n'étaient pas des réfugies économiques qui cherchaient de meilleures conditions de vie dans d'autres pays. Ils quittaient en général des situations financières stables et ne savaient pas ce qui les attendait au Refuge. La seule raison, pour eux de quitter le pays, était le souhait de pouvoir vivre en tant que chrétiens réformés, sans être persécuté et sans être restreint dans leur foi. Les huguenots étaient des réfugiés de la foi. Pas seul dans leur fuiteReformed refugees La fuite des chrétiens réformés francophones avait déjà commencé au 16ème siècle. C'était dans un premier temps des Wallons des Pays-Bas qui voulaient fuir la répression exercée par le duc d'Albe et les occupants espagnols. Ils trouvèrent principalement une nouvelle patrie au bord du Rhin, à Wesel, Cologne, Francfort, Hanau, dans la Palatinat et à Strasbourg. Le réformateur polonais Jean á Lasco (environ 1500-1560) fonda en 1544 dans la ville d'Emden une commune réformée néerlandaise. Après les Wallons, suivirent les huguenots originaires de France. Ils quittèrent surtout leur patrie en raison des persécutions à leur égard, qui s'intensifièrent au cours du règne de Louis XIV. Le point final fût l'édit de Fontainebleau que le roi soleil promulgua en octobre 1685. Il mit définitivement fin à la liberté religieuse des Huguenots. Environ 170 000 personnes (le nombre exact n’est pas encore connu) quittèrent le pays en peu de temps. Ils furent suivis par les Vaudois du duché de Savoie, un état satellite de la France, qui était sous la tutelle de Paris. En 1702, les Orangeois prirent également la fuite. Ils venaient du comté d'Orange, dans sud de la France, qui avait perdu son indépendance vis-à-vis de la France. Où aller?Refugees crossed the Jura Mountains Malgré la surveillance des frontières du Royaume de France, les huguenots arrivèrent à s'enfuir et à joindre l'étranger. Certains d’entre eux mirent par écrit, plus tard sur papier leur vécu durant leur fuite, afin d'informer la postérité des dangers et des privations qu'ils ont dû affronter. Naturellement, il y eu plusieurs destinations que les réfugiés voulaient rejoindre. Les Français du Nord, par exemple, s'enfuirent aux Pays-Bas, les Français de l'ouest prirent des bateaux pour l'Angleterre. La plupart des huguenots vivait toutefois dans le sud de la France et essaya de partir pour rejoindre la Suisse. Le petit pays fût inondé par cette vague de réfugiés. Les cantons suisses essayèrent alors de négocier avec les maisons princières allemandes afin qu'une grande partie des huguenots aille en Allemagne. Arrivée en AllemagneA flying Huguenot family De nombreux réfugiés arrivèrent à Francfort sur le Main, plaque tournante du Refuge, où ils trouvèrent un premier soutien et où ils purent s'entretenir avec les ambassadeurs des princes allemands s'intéressant à l'accueil des réfugiés. Les nombreuses souffrances causées par la fuite sont indescriptibles. De nombreux réfugiés, en particulier des personnes âgées et des enfants, tombèrent malade ou moururent de faim, de froid ou de trouble carentiel. Le chagrin et les privations, au début du Refuge, conduisirent à une nouvelle augmentation du taux de mortalité au sein de la population huguenote. Cela prit des années, voir souvent des décennies pour que les réfugiés puissent avoir des conditions de vie plus ou moins normales dans leur nouvelle patrie. |
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